L’économie du savoir est axée autour de plusieurs points que l’entreprise est appelée à prendre en considération pour pouvoir améliorer sa compétitivité et se repositionner sur le marché international.
L’économie du savoir est une partie intégrante de l’économie du futur. Tous les secteurs d’activité sont, en effet, concernés par le savoir qui intègre la digitalisation de l’entreprise, l’introduction de nouveaux procédés de fabrication propre et durable, la diminution des sources de pollution, l’augmentation de la valeur ajoutée des produits et la maîtrise des coûts. Désormais, l’entreprise ne peut se positionner sur le marché international si elle n’a pas effectué sa restructuration vers l’économie du savoir. Un tel choix suppose la formation ou le recyclage des techniciens en exercice afin qu’ils puissent être à jour avec les nouvelles techniques de production et les technologies de pointe utilisées.
S’agissant de la digitalisation, il va sans dire que toute entreprise doit intégrer le numérique dans toutes les phases de production et de gestion. Il n’est pas normal de continuer à travailler de façon archaïque en utilisant les anciennes méthodes qui ont montré leur limite avec l’avènement des nouvelles technologies de production qui sont capables de produire plus avec une qualité de haut niveau et à moindre coût. Ainsi, l’industriel peut avoir une marge de manoeuvre plus large sur le marché international avec des produits et des prix compétitifs.
D’où la nécessité pour toutes les entreprises tunisiennes de passer, dans les meilleurs délais, à la digitalisation en assurant la transition digitale dans leurs unités de production pour être en phase avec les changements opérés au niveau mondial et pouvoir, par conséquent, concurrencer ces entreprises internationales qui ont atteint un niveau de perfection hautement élevé.
Respecter les engagements pris
Pour ce qui est de la réduction des sources de pollution et de la production durable, ce thème répond à un engagement pris par tous les pays du monde, y compris la Tunisie, lors du Sommet sur l’environnement qui a eu lieu, récemment, à Madrid en Espagne (Cop 25). Les différents pays se sont engagés, en effet, à protéger la planète contre les émissions nocifs de Co2 et des déchets sous toutes leurs formes. Les normes environnementales sont désormais un critère stratégique pour l’importation par les pays de l’Union européenne des produits provenant des pays tiers. L’industrie tunisienne doit donc ajuster son modèle de production et son tissu industriel si elle veut continuer à vendre aux pays européens qui demeurent notre principal marché depuis des années.
De nouveaux procédés de fabrication propres peuvent être intégrés dans nos entreprises afin qu’elles soient conformes à la nouvelle législation européenne qui donne une importance capitale à la question de l’environnement à protéger dès maintenant pour sauver la planète des effets pervers de la pollution industrielle qui a fait des ravages dans le monde et qui est incriminée dans la détérioration de la couche d’ozone.
La valeur ajoutée des produits
L’économie du savoir contribue également à l’amélioration de la valeur ajoutée des produits commercialisés aussi bien sur le marché local que sur le marché extérieur. Pour ce faire, il est nécessaire de développer la recherche et développement, l’innovation et la créativité dans tous les secteurs d’activité. La nanotechnolgie peut jouer un rôle de premier ordre dans ce domaine. L’objectif est de proposer aux consommateurs des produits de qualité respectant les normes de sécurité, de santé et de l’environnement. La valeur ajoutée en Tunisie demeure en deçà des ambitions affichées par les pouvoirs publics. C’est que certaines entreprises se contentent des produits fabriqués selon l’ancienne méthode même si, de cette façon, elles ne touchent qu’un nombre restreint d’acheteurs.
La recherche-développement requiert des investissements colossaux que tous les chefs d’entreprise ne peuvent pas supporter. De plus, le taux d’encadrement dans nos entreprises est assez faible notamment dans certains secteurs comme celui du textile-habillement. Les compétences tunisiennes disponibles sont en mesure d’opérer le changement au sein de l’entreprise à condition de leur donner l’opportunité de travailler selon un contrat-objectif.
Enfin, la maîtrise du coût peut être obtenue grâce à l’économie du savoir dans la mesure où le chef d’entreprise peut choisir des moyens de production et des techniques fonctionnant avec le minimum d’énergie conventionnelle. Le recours à l’énergie renouvelable, par exemple, fait gagner à l’entreprise des sommes importantes qui peuvent être investies dans la recherche. L’efficacité énergétique et la co-génération peuvent avoir un effet bénéfique pour l’entreprise qui pourrait alors réduire son coût de production car l’énergie renouvelable est beaucoup moins coûteuse que l’énergie fossile.